dimanche 12 août 2007

Lee Miller, une photographe extraordinaire


Lee miller naît en 1907, à Poughkeepsie (N.Y., U.S.A). A l’âge de 18 ans, elle part vivre à paris pour étudier le Théâtre. De retour à New York, En 1926, elle devient mannequin vedette chez Vogue et pose pour les plus grands photographes d’alors : Edward Steichen, Nickolas Muray, Arnold Genthe ou George Hoyningen-Huene. Mais ce ne sont pas là ces premiers pas de modèle : elle apparaît depuis son adolescence dans le travail de son père, photographe amateur, dans des centaines d'études de Nu.


En 1929 elle quitte les Etats Unis pour Paris où elle rencontre Man Ray dont elle est la maîtresse, le modèle et l’assistante. C’est d’ailleurs elle, qui suite à une erreur de manipulation dans la chambre noire, découvre le principe de la Solarisation.



Elle s'affranchie progressivement de l’influence du maître et s’illustre en tant que portraitiste et photographe de mode. Elle ouvre son propre studio en 1930, travaillant sur des commandes de Schiaparelli ou Chanel Elle fréquente les cercles artistiques d'avant-garde où elle rencontre notamment Jean Cocteau qui lui fera tourner dans Le Sang du Poète, Pablo Picasso, Max Ernst, Colette, Fred Astaire, Marlene Dietrich et tant d’autres.

Elle revient à New York en 1932 et ouvre un studio, principalement de portraits.

Deux ans plus tard, elle épousa Aziz Eloui Bey, un riche homme d'affaires égyptien, avec qui elle s'installe au Caire. Mais lors d'un voyage à Paris en 1937, elle fait la connaissance du collectionneur Roland Penrose , écrivain et poète surréaliste anglais. Ils passent des vacances à Mougins, dans le sud de la France avec Picasso, Dora Maar et d’autres amis. De retour au Caire, elle quitte Aziz et s’installe à Londres.




En 1940, elle devient correspondante de guerre pour le British Vogue, photographiant les désastres causés par le Blitz (bombardement aériens allemands sur l’Angleterre), ou le courage des femmes participant à l’effort de guerre. En 1944, elle est la seule femme à obtenir une accréditation de correspondante de guerre auprès de l'armée des États-Unis. Elle suit ainsi les troupes américaine dès le débarquement et pendant toute leur progression à travers la France, l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie. Elle publie alors un remarquable témoignage de la vie quotidienne des G.I.s mais aussi des civils, notamment de la libération de Paris et de la découverte des camps de concentration Buchenwald et Dachau.

Buchenwald, 1945

Cette période est certainement la plus riche de sa vie, sur le plan photographique tout au moins. Ses images sont un témoignage poignant de la misère humaine mais son œil « surréaliste », caractérisé en particulier par l’emploi des portes, fenêtres, miroirs et autres éléments architecturaux pour former son cadre et isoler son sujet, apporte une vision presque poétique et inattendue du quotidien de la guerre. Malgré la situation, Lee Miller réussit à créer des images d’une réelle valeur artistique, objectives, sensibles ou dramatiques, En 1946, elle retourne à Londres, et auprès de Penrose. Il partent alors aux Etats-Unis pour rendre visite à sa famille et à leur amis : Max Ernst, Man Ray.


Ils se marient enfin en 1947 et donnent naissance à leur fils Anthony un an plus tard. Ils s’installent dans à Farley Farm dans le Sussex en 1949. Elle abandonne alors toute activité photographique professionnelle mais continue à photographier sa famille et ses amis.. Elle meurt en 1977.

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