dimanche 30 novembre 2008

Ryan McGinley

Ryan McGinley est un des nouveaux artistes-photographes à la mode... pour preuve Kate Moss s'est interessée à lui, et ils ont collaboré pour un projet nommé, c'est original, Kate.

Mais McGinley est surtout connu pour son travail sur sa vie privée et son entourage. Il a photographié ses amis faisant du skateboard, ou du vélo, mais aussi faisant la fête, prenant de la drogue et s'envoyant en l'air... Depuis, son travail a évolué, dans le sens où il a quitté le "reportage" pour la mise en scène. Il ne photographie plus ce qui se passe, mais crée ce qui se passe, en emmenant ses amis proches ou de passage en voyage de trois mois, sur les routes, dans les champs, dans les arbres... et les photographies, en tant que modèles, cette fois (rémunérés et défrayés : un voyage peut lui coûté 100 000$). Il ne photographie plus la spontanéïté du moment mais de ce qu'il a créé. Et, en dehors de l'usage de la couleur, c'est ce qui le différencie de Larry Clark, à qui il est souvent comparé.

Je ne sais pas si c'est mon métier, mes études ou tout simplement mon esprit, mais j'ai du mal à le considérer comme un photographe. C'est un artiste si vous voulez, qui utilise la photographie certes, mais c'est l'absence de maîtrise technique qui fait la force de ses images. Et un photographe n'est il pas quelqu'un qui "écrit avec la lumière", donc qui la maîtrise... ? Ou suis je juste psychorigide sur la question ?

samedi 29 novembre 2008

Edith Maybin


C'est cette image qui m'a le plus touché à Paris Photo, et qui m'a poussé à m'intéresser au travail de son auteur : Edith Maybin, jeune photographe canadienne d'à peine 40 ans.
Toute en finesse, cette image sur la jeune fille qui se cherche femme, qui se mime enceinte, est pleine de poésie : la lumière, la transparence du collant et des mains, le regard. Mais est ce une jeune fille : elle a le visage si pure d'une enfant et le corps déjà affirmé d'une femme...

Edith Maybin est une photographe qui travaille dans sa porpre intimité. Sa fille est son modèle. Cette image est extraite de The Tenby Document, une série dans laquelle elle s'interroge sur la conscience de la sexualité chez l'enfant mais surtout sur les rapports mère-fille. Elle se photographie avec sa fille, reproduisant les gestes qu'elle a apprit de sa propre mère et faisant part de l'apprentissage de la féminité : les changements de son corps, apprivoiser ses seins, mettre des bas... Travaillant en numérique, Edith Maybin a le plus souvent photographié sa fille et elle-même séparemment, puis travaillant au montage et en retouche, elle a été jusqu'à placer la tête de sa fille sur son propre corps, afin d'abollir le fossé entre mère et fille.

images de www.edithmaybin.com
Site

vendredi 28 novembre 2008

Paris Photo


Paris Photo, c'était du 13 au 16 novembre. Je ne vais pas vous dire qu'il fallait y aller, non... Paris Photo est tout sauf obligatoire. C'est gigantesque, c'est bondé, c'est plein de gens qui n'ont rien à faire là, c'est plein de gens qui se trouvent important, mais surtout c'est plein d'images... tellement plein que ce serait une folie de tout voir. Moi par exemple, je n'en ai pas fait la moitié... C'est plein d'images que l'on a déjà vu, c'est plein d'images qu'on aurait aimé ne pas voir, c'est plein d'images qui ne nous intéressent tellement pas qu'on se dit que nous aussi peut être on a notre place dans la photographie. Mais c'est aussi plein d'images qui l'espace d'une seconde vous font oublier où vous êtes, car vous n'êtes qu'avec elle. (Je vais peut être arrêter le lyrisme, suis pas sûre que ça m'aille au teint !!).

Cette année, le Japon est à l'honneur. Alors oui, on bouffe du Araki, mais on en (re)découvre plein d'autres : Shoji Ueda et sa poésie en tête.

On voit aussi beaucoup de photographie contemporaine, tellement d'ailleurs qu'on ne sait plus quoi faire de ses yeux voici ce que j'ai retenu :


Et j'en oublie... Mais comptez sur moi pour approfondir mes recherches sur ceux qui m'ont marqué.

vendredi 21 novembre 2008

Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood

Dennis Hopper est un artiste multicarte : acteur, réalisateur, mais aussi peintre et photographe... et muse. C'est ce que cette exposition nous montre. A travers les oeuvres qu'il a produite dans tous les domaines, celles qu'il a inspirées et celles qu'ils collectionnent. Un panoramma qui donne envie d'aller au cinéma...

Dennis Hopper, photographe

On aime pour la forme : dans le style américain de l'époque, frontal, neutre avec parfois une pointe d'humour, mais surtout pour le fond : un témoignage de la vie culturelle américaine des 60s.

Dennis Hopper, peintre

On n'aime pas la peinture d'après photo, version plus grand que nature, c'est laid et mégalo.

Dennis Hopper par Andy Wharol

On aime la majorité des portraits fait de lui, en photo, en peinture. Mais pas tous :

Dennis Hopper devant son portrait par Julian Schnaebel

là, faut pas éxagérer ! On aime aussi une partie de sa collection d'art moderne... Mais surtout on aime tout ce qui donne envie de voir ou revoir ses films :


Easy Rider

Blue Velvet



Appocalypse Now

lundi 10 novembre 2008

MAMVP

ou Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris pour ceux qui n'aiment pas les sigles.

11 avenue du Président Wilson
Paris 16
Métro Alma Marceau

Horaires
Tous les jours de 11 heures à 18 heures,
sauf les lundis et jours fériés.
Nocturne le jeudi jusqu'à 22h00.



Site

Galerie CAMERA OBSCURA


Galerie Camera Obscura
268, boulevard Raspail
75014 Paris

Horaires
du mardi au samedi
de 13h à 19h


Tarifs :
GRATUIT

Site :
www.galeriecameraobscura.fr

dimanche 9 novembre 2008

Objectivités - La Photographie à Dusseldorf


L'exposition du Musée d'Art Moderne sur l'école de Dusseldorf réunis pour la première fois (en France) le travail des professeurs et celui des élèves de la célèbre Académie des Beaux-Arts. L'affiche est donc alléchante : Bernd et Hilla Becher, Hans-Peter Feldmann, Andreas Gurski, Sigmar Polke, Candida Höfer, Axel Hütte, Beat Streuli ou encore Thomas Struth, toute une génération d'artistes qui joueront un rôle essentiel dans l'affirmation de la photographie platicienne.

Bernd et Hilla Becher

Bernd et Hilla Becher photographient le paysage industriel allemand voué à disparaitre dans un soucis d'inventaire. Le protocole est minutieux : lumière neutre, cadrage frontal et serré, absence de personnages... On pense à l'objectivité de Walker Evans. Les tirages sont regroupés par série de 6 ou 9, constituant ainsi des typologies de lieux, ou des catalogues de bâtiments (moulin, châteaux d'eau, tuyaux, cheminées...).

A la suite de Hilla et Bernd Becher, leurs élèves se sont essayés à toutes les déclinaisons du document et sont passés progressivement du noir et blanc à la couleur dans des formats de plus en plus grands.

Tous n'est pas intéressant : je n'accroche décidément pas sur le travail de Thomas Ruff (certes ces portraits sont historiquement important pour la photographie, mais qu'est ce que c'est que ces horreurs sur le pixel ?), je ne comprend pas Gerhard Richter et ses planches de photos de famille ou de paysages, qui ne sont d'ailleurs pas forcément les siennes mais qu'il s'approprie. J'aime l'idée de Hans-peter Feldmann sur les vues de chambres d'hôtel.. car ça aurait pu être la mienne... (cela ne voulant pas dire que c'est une bonne idée, mais cela à quelque chose de rassurant pour une photographe en gestation). Mais il semblerait que mon œil soit encore et toujours attiré par le vide, l'absence d'humain et les points de vue frontaux, car je retiens :
  • Andreas Gursky
  • Candida Höfer
  • Axel Hütte
  • Thomas Struth
Andreas Gurski
Kamiokande

Candida Höfer

Thomas Struth
Water Street, New York/Wall Street
, 1978

Malgré une approche commune de la série, tous ces photographes ne semblent pas partager beaucoup de choses. Et ce n'est pas la maigreur des explications données par le musée, masqué espar un charabia de critique d'art, qui nous éclaire... Il me faudra beaucoup de lectures et de recherches pour répondre aux interrogations que soulève cette exposition dans ma tête ou même pour en formuler certaines. Vous verrez peut-être un jour ici même le résultat de ces recherches (si ce n'est de ma réflexion, en attendant vous pouvez lire le très bon article du blog du monde : ici.


C'est où ?
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris 5-7 av du Président Wilson
Paris 16
Métro Alma Marceau

C'est quand ?
jusqu'au 4 janvier 2009 Tous les jours de 11 heures à 18 heures, sauf les lundis et jours fériés.
Nocturne le jeudi jusqu'à 22h00.

Plus d'info sur le Site du Musée